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Mardi 9 : Saint Martin

Traversée sans problème sur Saint Martin, avec un vent soutenu, mais bien orienté. Deux heures avant notre arrivée, nous sortirons la plus belle dorade coryphène que nous ayons attrapée jusqu'à maintenant. Elle nous fera deux repas a quatre, la première fois au barbecue et la seconde en colombo.

Arrivée vers 14h30, dans la baie de Marigot. Nous débarquons dans l'après midi pour faire la clearance (ou l'on ne me demandera même pas la clearance de sortie d'antigua, après tout le mal qu'on s'est donné!), voir un médecin pour Emmanuelle qui nous prendra 80 euros pour 5 minutes de consultation (forte bronchite / antibiotiques) et faire une lessive dans les machines de la marina.

Histoire : Encore une ile découverte par Christophe Colomb le 11 novembre 1493, jour de la saint martin. Avant 1644, elle fut occupée par les espagnols, puis les hollandais et des français venus de saint Christophe conquirent saint martin. En 1648 eut lieu le partage, et depuis ce partage entre la France et la Hollande n'a jamais été remis en cause.

La partie française fait 55 km² et compte 36000 habitants. La langue officielle est le français, mais l'anglais est souvent utilisé. L'ile vit aujourd'hui essentiellement du tourisme.

La partie hollandaise fait 38 km² et compte 37000 habitants. La capitale en est Philipsburg. La monnaie officielle est le florin, mais la monnaie usuelle est le dollar US.Pour la langue, c'est le même principe, la langue officielle est le hollandais, mais c'est l'anglais qui est largement le plus usité.

Mercredi 10 :

Le matin, j'avais pris rendez vous avec un chantier pour la réparateur de l'enrouleur. Je vais le voir

avec l'annexe. Le chantier se trouve à l'intérieur de la lagune et nous convenons de nous revoir a 14h30, heure de l'ouverture du pont. Patrick, le responsable du chantier a l'air de savoir de quoi il parle et confirme le diagnostic. C'est bien l'émerillon qui est à changer (643 €!). En outre, il monte au mat, et dit que l'étai a également souffert et doit etre changé. Bref, avec la main d'oeuvre, car il faut tout demonter, les travaux s'élèvent a plus de 1400 euros. Ce n'était pas prévu, mais j'ai besoin du génois pour naviguer et d'un étai en bon état car je n'ai pas envie de prendre le mat sur la tête (L'étai est le cable métallique qui tient le mat sur l'avant).

L'emerillon est commandé en métropole et le chantier doit nous appeler quand il aura la pièce.

Le soir, le chantier nous permet de dormir là et la nuit sera calme.

Jeudi 11 février : Arrivée de Teddy et Gosia.

Réveil de bonne heure car nous devons passer le pont pour sortir de la lagune a 9h00. Par contre, ce que je n'avais pas anticipé, c'est que le chantier se propose de me garder mon génois, et le temps de le plier nous sommes vraiment justes. Emmanuelle et Tiffany partent à pied, car elles doivent faire des courses et je reste avec Quentin. On a beau accélerer, on quitte le chantier 3 minutes avant 9 heures et moteur a fond, nous serons le dernier bateau à sortir…
On va a la marina de Fort-Louis ou après appels téléphoniques et VHF on réussit à avoir une place pour attendre Teddy et Gosia qui arrivent dans l'après midi. A sa descente d'avion, Teddy nous appelle et on lui explique ou on est. Evidemment, il part dans la direction opposé et va dans une marina de la partie hollandaise de l'ile. Après avoir fait la moitié du tour de l'ile (qui heureusement n'est pas très grande), il arrivera avec deux heures de retard.

Le temps de prendre une douche et nous repartons avec eux acheter des langoustes à un pécheur qu'on nous a indiqué, à coté du chantier. Il a ses cales pleines et il dit que c'est sa pêche de la journée (qu'il estime à plus d'une centaine de langoustes). Il les vend 22 € le kilo et nous en achetons 3,5 kilos (6 langoustes). Finalement, ca revient à moins de 12 euros par personne, ce qui pour une langouste de bonne taille qui sort de l'eau, constitue un mets de choix à un prix très abordable (le moins cher que nous ayons vu dans les restos est a 35 euros par personne…). Le problème, c'est d'ailleurs qu'elles sont tellement vivantes qu'elles sont difficiles à partager. Il faudra un bon couteau et un un marteau pour taper sur la lame pour en venir à bout. La langouste se débat, gémit (sic!) et les âmes sensibles sont priées de ne pas assister à l'opération.

Mais le soir, grillées au barbecue du bateau, tout le monde se régalera.

Vendredi 12 Février : Un électricien suisse SDF...

Le matin, nous sommes sur le bateau, et un monsieur à l'accent suisse, propose ses services en disant qu'il est electricien. Nous lui offrons d'abord un café et il nous raconte sa vie. Il est venu il y a quatre ans aux antilles en traversant l'atlantique seul, puis il a perdu son bateau dans la baie de marigot (l'ancre a dérapé). Il a vendu tout ce qu'il a pu récuperer sur le bateau (winchs, cordages, voiles…) et quand il n'a plus eu d'argent a vécu SDF a Saint Martin. Vous me direz qu'il vaut mieux etre SDF a Saint Martin qu'à Hazebrouk, mais quand même...Aujourd'hui sa situation s'est un peu amélioré, mais il n'a pas l'air de rouler sur l'or. D'ailleurs, il n'a même pas d'outils…

J'accepte donc qu'il regarde mon problème de batteries et il trouve que sur une des batteries, il y a un peu de jeu dans les connexions. Je lui donnerai 22 US dollars pour le quart d'heure qu'il aura passé sur le bateau, plutot par solidarité marine que pour la qualité du diagnostic qui ne m'a pas convaincu. Effectivement la nuit suivante, le parc de batterie chute a 10 Volts et une alarme se déclenche nous obligeant à mettre le moteur a 6h30 du matin… Je pense qu'il va falloir que je change également les batteries.

Après cet épisode technique, nous quittons la marina vers 11 heures pour aller a Grand Case. Nous nous arretons d'abord à coté du rocher créole, à l'entrée de la baie, pour une belle plongée, puis en fin d'après midi allons mouiller dans la baie.

La ville (ou village?) de Grand Case est très sympa, avec ses petites maisons créoles. Elle est entièrement dédiée au tourisme et les boutiques alternent avec les restaurants et bars. On est dans la partie française, mais ici tout est écrit en anglais, car 90 % des touristes sont anglophones, essentiellement américains. Même sur l'église, il est écrit « french catholic church » et « Mary, star of the sea » ! On visite un peu le village et on prend un apéro dans un bar sur la plage avant de rejoindre le bateau.

Samedi 13 Février :

Emmanuelle veut absolument revenir au village pour acheter un vetement qu'elle a repéré la veille, sauf que les boutiques sont ouvertes tard le soir… mais fermées le matin. On ne peut pas passer la journée à attendre et après avoir successivement attendu l'ouverture a 9 heures, puis 10 heures et 10h30, nous repartons finalement les mains vides.

Vers midi nous arrivons a l'ilet « tintamarre ». Le nom viendrait de l'espagnol « tinta mare » (couleur de la mer) et nous prenons une bouée devant la plage. En partant en plongée, je vois deux énormes poissons sous la coque du bateau (environ 1 metre chacun) : Il s'agit de rémora qui ont une ventouse au dessus de la tete et qui se collent sur la coque du bateau. Ils ont du prendre ma coque pour une baleine ! (voir les photos dans l'article sur la faune et la flore, c'est le poisson qui a une ventouse sur le dessus de la tête).

Nous passerons finalement la nuit sur place, amarré à la bouée...mais avec une houle qui nous secouera toute la nuit…

Dimanche 14 : Ilet Pinel

Le matin, nous quittons l'ilet Tintamarre pour l'ilet Pinel, plus prêt de la cote. Une fois mouillés, nous partons plonger, mais l'ilet est aménagé avec un « sentier marin ». Nous arrivons depuis le bateau sur le sentier et quelqu'un nous fait de grands signes et nous demande de nous approcher. Je vais le voir et je tombe sur un marseillais (de château gombert pour les connaisseurs) installé depuis une vingtaine d'années sur l'ile. Il nous laisse acceder gratuitement au sentier balisé (normalement c'est 12 euros), mais nous demande de mettre un gilet ! C'est obligatoire, au cas ou…

Le parcours est pas terrible, mais le marseillais est sympa…
En début d'après midi (après la sieste) nous repartons et nous arretons a nouveau a Grand Case, car notre route passe devant...et la boutique d'Emmanuelle est toujours fermée !

Nous repartons donc a Marigot Bay ou nous arrivons juste avant la nuit. Demain matin, nous faisons la « clearance » de sortie et direction Anguilla.

Saint-Martin
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