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Dimanche 6 mars :
Depart de Jost van dyke a 6h00 du matin, et arrivée a Culebra vers midi. Culebra est une ile située a peu près a mi-distance entre les iles vierges britanniques et la cote de Porto Rico. Elle présente un interet certain pour nous car c'est un port d'entrée a Porto Rico et on peut donc y faire une clearance.
Avant d'arriver, on appelle un numéro spécial trouvé sur un autre blog et que je communique volontiers car il est très utile. Il faut appeler avant d'arriver pour s'enregistrer par téléphone auprès de l'immigration. L'officier me demande de rappeler quand nous sommes ancrés, ce que nous faisons. L'appel (au 787 729 6840) dure une bonne demi heure car il faut donner par téléphone les noms, prénoms, date de naissance, numero de passeport et date d'expiration des 6 personnes a bord et comme tout ca est en espagnol, il faut epeller chaque fois.
Ensuite, il faut aller au bureau de l'immigration, qui se trouve a l'aéroport (a 10 mn a pied) ou l'on remplit encore des tas de documents avec les memes renseignements que ceux donnés par téléphone, et on obtient pour 19 USD notre « crusing permit » valable un an.
Lundi 7 mars :
Nous partons dans la matinée de l'ile de Culebra et arrivons vers 15 h00 dans la rade de Fajardo. Grande rade assez bien protégée et avec plusieurs marinas. Nous essayons d'abord une ile au large ou nous débarquons en annexe, mais il y n'y a pas de commerces et nous devons acheter quelques vivres. Nous allons donc sur la cote et trouvons une place dans une marina (63 USD la nuit).
Mardi 8 mars : Mauvaise journée
La météo n'est pas terrible, mais nous partons quand meme car Mireille et Francois ont un avion a prendre le 10, et rien ne dit que ca sera meilleur demain. A postériori, on a constaté effectivement que le lendemain n'était pas meilleur. Le vent est frais, (force 5-6) mais maniable avec un ris et un génois partiellement enroulé, d'autant que nous sommes au largue. Par contre, la mer est très forte avec une houle de nord essentiellement, mais les vagues semblent très irrégulières dans leur direction. Les creux sont de 3 a 4 metres et je barre toute la journée pour trouver un chemin dans cette mer qui ménage le bateau et l'équipage.
A l'arrivée, Tiffany qui a refusé de monter sur le pont et passé tout le voyage dans sa cabine est en pleurs et dit qu'elle a eu peur et ne peut pas continuer. Quentin et Tiffany nous annoncent donc qu'ils vont nous quitter le lendemain. La veille on avait appris que le skipper qui devait ramener le bateau en France venait de se casser la clavicule et serait indisponible pour plusieurs mois.
Pour le skipper il me reste du temps pour me retourner et trouver un remplaçant. Par contre le départ de Tiff et Quentin nous mettent dans une situation embarrassante. Il est hors de question que je continue seul avec Emmanuelle qui a courageusement affronté cette journée difficile (ainsi que Mireille et Francois qui pourtant ne sont pas habitués de ces mers difficiles et c'était la première fois qu'ils faisaient de la voile…), mais on ne peut pas naviguer uniquement tous les deux pour des raisons de sécurité évidentes. Ils nous laissent vraiment tomber au plus mauvais moment car les cotes nord de Porto Rico et de la République Dominicaine ont peu d'abris surs et des mers difficiles quand les vents du Nord sont installés. On est d'autant plus déçus que notre contrat moral avec eux prévoyait qu'ils nous accompagnaient jusqu'à l'arrivée de notre fils william qui prendra le relais et que nous abandonner, après avoir fait la plus belle et la plus calme partie du voyage, nous met vraiment dans une situation très difficile.
Le problème est que leur départ n'était pas du tout planifié et qu'il faut absolument qu'on trouve un ou plusieurs équipiers en peu de temps.
Le lendemain, nous appelons tous nos amis, et passons une annonce sur le site « Vogavecmoi ». Au moment ou j'écris ces lignes, notre ami David nous a annoncé qu'il nous rejoignait et qu'il arrivait dimanche. Le moral est un peu remonté…
Le lendemain, après le départ de Tiff et Quentin vers l'aéroport, nous partons avec Mireille et Francois visiter la vieille ville de San Juan. Belles maisons de l'époque coloniale, aux couleurs pastels multicolores, cette ville mérite une visite.
Le 10, nous accompagnons Mireille et Francois sur le quai et les aidons a trouver un taxi pour l'aéroport.
Le reste de la semaine, en attendant David, se passe en courses, en réparations et rangements sur le bateau, et en visites de la ville. J'ai notamment trouvé un réparateur pour le bimini top qui s'était déchiré. Il viendra sur le bateau voir le travail à faire, démonte avec moi le bimini et me le ramène le lendemain réparé. Il a mis une pièce et repris toutes les coutures. Ici, ils cousent avec un fil de nylon qui ressemble à du fil de pêche et qui a l'air très resistant.
