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Mercredi 14 avril : Le départ de William

Nous quittons le bateau a 5h30, de nuit à la frontale, et nous laissons william entre les mains du chauffeur de taxi qui nous attend au « dinghy dock ». Il aura eu de belles vacances, dans des endroits paradisiaques depuis les Turks et caicos, jusqu'aux Exumas.

Les exumas sont la partie la plus connue des bahamas. C'est un chapelet d'iles et ilots de 115 miles de long. Au début, on navigue à l'extérieur par des fonds de plus de 1000 mètres et on trouve des passes (cuts en anglais) a travers la barrière de corail pour venir se mettre à l'abri et passer la nuit. Ensuite, nous naviguerons derrière les iles sur des fonds en moyenne de 3 mètres, parfois moins. La navigation se fait naturellement de jour et à vue.

Les cartes navionics ne sont pas très précises sur cette région et à plusieurs reprises je mettrai la quille dans le sable. Quand ca arrive, on met tout l'équipage d'un coté du bateau pour le faire giter et on s'en sort habituellement avec un bon coup de marche arrière, sans dommage pour le bateau ; Bien sur, chaque fois que j'ai touché, c'était dans le sable et à petite vitesse (car je me méfie!)et jusqu'à maintenant, j'ai réussi a éviter les coraux…

Vendredi 15 avril : Départ de Gérard

Notre équipier, Gérard, qui nous accompagne depuis la république Dominicaine, nous quitte aujourd'hui pour rentrer en France. J'ai eu pas mal d'équipiers sur Tequila, mais je dois dire que Gerard mérite une mention spéciale. Très compétent sur le pont, bon marin sachant tout faire, bricoleur aux escales, il aime réparer et ca se voit, car il le fait bien. Efficace à la cuisine, il nous fera quelques bons petits plats...Sympa, agréable à vivre et très convivial, il nous aura séduit par son efficacité et sa gentillesse. Bref, amis propriétaires ou skippers, si un jour, vous cherchez un équipier et si vous voyez sa demande (Gérard Brouzes), n'hésitez pas, vous ne le regretterez pas. En tout cas, je lui ai dit qu'il serait toujours le bienvenu sur Tequila…

Samedi 16 avril : Seuls a bord

Pour un jour seulement, nous ne sommes plus qu'Emmanuelle et moi a bord car nos amis, Patrick et Muriel arrivent demain. Nous allons mouiller près d'Elizabeth island, de l'autre coté de la baie, et nous mangeons a midi dans un petit resto sur la plage un hamburger de lambis délicieux. Au bar, nous rencontrons un couple d'américains très sympa. En fait, lui est d'origine française et est très content de nous parler un peu français.

L'après midi, nous faisons le plein au supermarché pour les deux dernières semaines. C'est cher, mais on trouve a peu près de tout.

On a également fait deux rencontres sympathiques. Daniel voyage seul sur son catamaran lagoon 380. Son moteur d'annexe est en panne et il ne peut pas débarquer. On a mouillé à coté de lui et chaque fois que nous allons a terre, on le prend au passage. On échangera des fichiers de livres et de films et il nous parle de ses projets. Il a quitté définitivement la France et descend vers l'amérique du sud, et rêve de faire le canal de Beagle (patagonie).

François et Cécile sont sur un bel Ovni (bateau en aluminium) et sont de Toulon. Cécile repartira le lendemain tandis que François prépare son bateau pour la transat de retour qu'il fera seul. On espère les revoir à notre retour en Méditerranée.

Dimanche 17 avril : Arrivée de Muriel et Patrick

Ils arrivent en début d'après midi et nous en profitons pour prendre nos billets d'avion (entre Nassau et miami) que nous n'avions pas encore pris, puis nous faisons deux voyages pour aller sur le bateau. Le premier avec Patrick et les bagages, le deuxième avec Emma et Muriel. La mer est agitée et ca mouille pas mal dans l'annexe, mais on a protégé les bagages avec des cirés et ils arriveront sans dommage sur le bateau.

Lundi 18 avril :

Patrick et Muriel sont inquiets car il n'ont pas eu la confirmation de leur billet. Nous retournons donc au bar pour se connecter et on en profite pour aller acheter une bouteille de rhum et quelques bières. Le rhum est du rhum blanc local, pas cher (environ 10 dollars), mais on en a pour son argent. On aurait du en acheter davantage en guadeloupe ou Martinique…

Finalement, leur billet est validé et nous partons en début d'après midi. Comme je ne veux pas arriver trop tard dans une barrière de corail, je choisis une étape courte et nous allons a soldiers cay. C'est le plus mauvais choix de toutes ces vacances, car l'ile qui nous protège de la houle du large et petite et la houle passe par les deux cotés et le vent est perpendiculaire à la houle. Résultat, le bateau roule toute la nuit, bord sur bord, et nous ne dormirons pas beaucoup.

Mardi 19 avril : La dorade coriphène

Sur le matin, tout le monde a fini par s'endormir mais nous avons mis le réveil a 6h45 pour profiter de la marée. C'est très dur de se lever…
En plus, en préparant le petit déjeuner, on a plus de gaz : la bouteille américaine est terminée. Il faut tout démonter pour passer sur la bouteille camping gaz.

On a à peu près 5 heures de route et j'avais annoncé qu'on arriverait vers 13 heures. A 12h30, on est à quelques miles de la passe et je suis content d'avoir respecté ma prévision...sauf que quelques minutes après la ligne se déroule très vite. On enroule le génois pour ralentir le bateau, et je commence a remonter le poisson qui m'a pris quasiment tout le moulinet. Au début, ca vient assez facilement, puis au bout de quelques minutes, il me reprend tout le fil que j'ai mouliné...et maintenant il résiste. Impossible de le remonter. Au bout d'un quart d'heure, je fais mettre le bateau en marche arrière au moteur et petit à petit, je reprends du fil. On sortira finalement une belle dorade coriphène qui s'est prise à l'extérieur de l'ouie. Un coup de rhum dans les ouies pour l'achever et nous reprenons la route. La passe est assez facile a négocier et l'entrée est superbe. On essaye de remonter un peu vers une plage en suivant les sondes sur la carte navionics et à l'endroit precis ou sur la carte il est mentionné 1,90 m, je me plante dans le sable (alors que mon tirant d'eau n'est que de 1,80 m). C'est encore une fois sans dommage pour le bateau car j'allais doucement et que c'est un fond de sable, mais ca finit par m'enerver. Tout l'équipage sur un coté et on se dégage en marche arrière. Il était temps car la marée est en train de descendre.

On revient un peu en arrière pour mouiller. Peu de temps après arrivent deux autres bateaux qui mouilleront a coté de nous. Nous les retrouvons le soir au bar ou nous sommes allés pour nous connecter. Le patron nous accueille gentiment, mais commence a nous demander 2 dollars pour nos deux petits sacs poubelles. Nous prenons une bière, nous discutons avec les français qui sont sur un bateau et les américains sur l'autre, et nous nous connectons sur internet...sauf que le patron ne nous dit pas que le wifi n'est pas gratuit. Au bout de 2h30, le patron nous dit que le wifi coute 10 dollars de l'heure par appareil connecté. Comme nous sommes 3 connectés et que nous avons passé deux heures et demi, ca ferait théoriquement 75 dollars, plus les bières (15 dollars). Naturellement, nous protestons en disant qu'il devait nous le dire avant et il ne nous fera payer que 30 dollars de connexion, ce qui est quand même exorbitant car c'est la première fois que nous payons le wifi dans un bar ou nous prenons des consommations.

Heureusement qu'en rentrant au bateau un bon repas nous attend. En entrée, la dorade en cebiche, et ensuite la dorade à la poêle marinée dans du citron (le barbecue est en panne). Le tout accompagné de pommes de terres sautées, ca fait un excellent repas.

Mercredi 20 avril : Première navigation dans le « bank »
Pour la première fois, nous allons naviguer jusqu'à notre prochaine étape dans le « bank ». Il s'agit d'une étendue de sable (avec quelquefois quelques patates de corail !) protégée par les iles des exumas et une profondeur moyenne de 3 mètres environ. Gros avantage, même avec un vent fort, on navigue en eaux calmes, comme sur un lac, et dans une eau turquoise et transparente. C'est une expérience unique...Jusqu'a maintenant, on avait fait des incursions dans le bank, mais on était obligé de ressortir dans l'océan pour rentrer un peu plus loin par une autre passe, car il n'y avait pas assez d'eau partout. A partir de maintenant, on devrait avoir de belles navigations…
On est parti tot (vers 8 heures, après le petit dej) pour bénéficier de la marée haute. Les marées ne sont pas très importantes (environ 60 cm), mais 60 cm quand on a deux mètres de tirant d'eau, c'est beaucoup. On arrive en fin de matinée a Black Point, la deuxième ville la plus importante des exumas. Enfin, ville, il faut le dire vite, car ca présente plus les caractéristiques d'un gros village que d'une ville. Nous débarquons en fin d'après midi avec l'annexe et sous le ponton, une belle raie d'environ un mètre se promène tandis qu'un requin nourrice est posé sur le fond. Nous trouvons un café avec wifi qui nous permet d'envoyer quelques mails et de publier le blog.
Le soir, au menu, nous avons un colombo de dorade coriphène avec du riz. Excellent…


Jeudi 21 avril : La grotte de James Bond.
Nous quittons Black Point après un bon petit déjeuner, en direction de Staniel Cay. Le vent est assez fort avec des rafales a 25 nœuds. L'arrivée sur Staniel cay est assez compliqué, c'est un vrai labyrinthe, avec des virages à droite ou a gauche après plusieurs ilots. Pour l'arrivée nous avons affalé les voiles et naviguons au moteur, car si on talonne, il vaut mieux pouvoir manœuvrer au moteur. Malgré le vent fort et les difficultés, nous nous arretons a Big Major spot, car c'est la que sont presque tous les bateaux. On se demande ce qui peut bien les attirer ici, car pour la première fois, la concentration de bateaux est forte. En fait, ce sont les raisons suivantes :
- Le mouillage est très abrité, les fonds de bonne tenue, et bordé de plages de sables magnifiques,
- Une des plages est fréquentée par des cochons qui nagent…
- Le mouillage est à proximité de la grotte Thunderball
Nous mouillons donc à proximité d'une des plages et nous mettons nos palmes pour y aller. C'est le rendez vous des équipages de bateau, essentiellement américains. On parle facilement avec eux et tout le monde est très sympa. On trouve un couple de jeunes américains qui a acheté une péniche en France et qui passe 4 mois tous les ans a naviguer sur nos voies navigables. Le soir on reviendra avec l'annexe pour un apéro improvisé sur la plage ;
En attendant nous prenons l'annexe en direction de la grotte. Au passage, on voit d'autres bateaux accoster sur une plage ou nous les suivons et on est accueillis par des cochons qui nagent autour des bateaux. Les gens viennent la et les nourissent et se font photographier avec. La photo est sur tous les magazines sur les bahamas. Personnellement, j'aurai choisi autre chose comme publicité pour attirer les touristes, mais les américains adorent, alors… Nous sommes donc accueillis par quelques gros cochons autour de l'annexe et alors que je me préparais a descendre, l'un des cochons est entouré d'une flaque marron foncé et je vous laisse imaginer ce que c'est ! Nous prenons quand meme quelques photos souvenir et partons vers la grotte. Nous devons passer une pointe et derrière nous sommes face à la houle et on arrive trempés. Nous trouvons l'entrée de la grotte car une autre annexe est mouillée devant. En fait, c'est une grotte dans laquelle a été tounée une scène d'un film de James Bond, Thunderball. Ca remonte un peu, car il s'agissait de Sean Connery. La grotte est difficile d'accès car le courant est fort pour y rentrer, mais la marée n'est pas haute et on rentre sans plonger. A l'intérieur le spectacle est extraordinaire. L'eau est transparente et éclairée par le soleil dans la partie supérieure et par des accès latéraux. Il y a environ 3 mètres d'eau et des quantités de poisson de toutes tailles et couleurs ; Les touristes doivent les nourrir car ils viennent très près et ne sont pas effrayés du tout. En plus, on a de la chance on est seuls dans la grotte !
Au retour, nous prenons Muriel qui était restée sur le bateau et allons sur la plage prendre l'apéro. Ambiance sympa, décontractée, pleine de rencontres. On est les seuls français…


Vendredi 22 avril :
Après le petit dej, j'accompagne Emmanuelle sur la plage car elle a pris rendez vous pour une gym aquatique avec d'autres personnes. Nous partons ensuite pour Cambridge bay, mais comme il n'y a pas de wifi, nous décidons de repartir rapidement. Pour gagner du temps je décide de repartir par le nord, alors que nous sommes arrivés par le sud. Sur ma carte, il y a des fonds de 2 mètres, mais arrivés à cet endroit je plante le bateau dans le sable. Bien sur je me méfiais et j'étais pratiquement arrété au moment ou j'ai touché. On fait giter le bateau et moteur a fond, au bout d'un moment nous réussisons à repartir...cette fois pour le sud ou je reprends la trace qui nous a permis de rentrer. Entre temps, la marée a baissée, mais ça passe quand même.


Nous prenons la direction de Warderick wells cay, ou sont les bureaux du Parc national. Avant d'arriver, j'appelle a la VHF et on m'attribue la bouée numéro 8. C'est encore un mouillage incroyable, dans un chenal entouré d'eaux turquoises et de plages incroyables. Les bureaux étant fermés, j'irai demain matin payer les 20 dollars de la bouée.


Samedi 23 avril :
C'est tellement beau que nous avons décidé de rester un jour de plus. A la bouée voisine, il y a un autre bateau français : Yvette et Jean-Pierre, sur leur bateau baptisé « entre 2 » voyagent depuis 2012, mais la ont finalement décidé de rentrer et préparent la transat de retour. On leur passe un peu de levure de boulanger et du coup, Emmanuelle aussi décide de faire du pain dans le bateau, car on en a plus et ici il n'y a rien a acheter. Malheureusement, le pain ne gonfle pas. Il n'est pas mauvais, mais bien compact. La prochaine fois, ce sera mieux…
Le soir, Happy Hour sur la plage. Chacun amène des boissons et de quoi grignoter et on fait connaissance avec les équipages des autres bateaux, essentiellement américains. Nous sommes quand meme deux bateaux français..


Dimanche 24 avril :
Avant de partir je décide de faire une plongée avec palmes, masque et tuba (snorkeling comme disent les anglais). C'est une des plus belles plongée de ce voyage. L'eau est d'une clarté incroyable et la visibilité et quasiment illimitée. Dans les coraux, en peu de temps, je verrai 3 langoustes, dont une énorme (je rappelle que c'est un parc national et que le moindre prélèvement c'est 500 dollars d'amende par passager du bateau et éventuellement la confiscation du bateau!). Donc, nous regardons sans toucher, les langoustes, les poissons anges, les perroquets…
Nous partons de cet endroit de rêve vers 11 heures et mangeons en mer. La navigation ici est incroyablement facile, car nous sommes a l'abri des îles, en eaux calmes avec quelques metres d'eau a peine.
Nous arrivons en début d'après midi à Shroud Cay. On commence à sentir la présence de Nassau. Ici, il y a d'énormes yachts mouillés à proximité. Derrière nous, arrivent de Nassau 6 catamarans remplis d'italien. Nous discuterons avec eux sur la plage. Ils sont venus pour une semaine faire un petit tour dans les bahamas. Les 6 catas sont mouillés à couple et comme il n'y a que des jeunes à bord, ce soir ca va etre la fete.


Lundi 25 avril : Ballade dans la mangrove et plongée sur une épave d'avion
Nous nous levons tot car j'ai prévu une ballade dans la mangrove en annexe et pour pas rester coincé, il faut le faire à marée montante. Nous quittons le bateau vers 8h30 pour une ballade ou nous devons nous retrouver seuls dans la mangrove. Nous sommes à peine partis que nous voyons une annexe, puis deux, trois...jusqu'à 6 annexes chargées chacune de 7 à 8 personnes qui quittent leurs bateaux pour aller au meme endroit que nous. On se retrouve au milieu et ca ressemble à une attraction de Disney world. Heureusement qu'ils sont sympas et que l'endroit est incroyable. Habituellement, dans les mangroves l'eau est plutot boueuse. Ici elle est bleue transparente, mieux qu'une piscine ! Nous traversons toute l'ile dans un canal d'une dizaine de mètres pour aller jusqu'à une plage coté atlantique.
Nous quittons nos amis italiens pour retourner au bateau car la marée commence à baisser. Muriel et Emmanuelle, ne voulant pas rester sur l'echec d'hier, refont une pate à pain que nous mettrons a gonfler pendant notre courte traversée jusqu'à l'ile suivante : Norman's cay.
En arrivant, nous allons directement près de l'épave d'avion. La carte navionics est encore erronée, mais cette fois dans le bon sens. Il y a plus d'eau que prévu, et je pense qu'un chenal a du être creusé.
Après le repas (et la sieste) nous allons plonger sur l'épave d'un avion (un C46 d'après mon guide). Cette épave est liée à un trafic de drogue qui s'est mal terminé. L'épave est sur un fond de sable dans deux à trois mètres d'eau et nous ferons quelques belles photos et films.


Mardi 26 avril : Highbourne cay
Encore une belle ile, mais au fur et à mesure que nous montons vers Nassau, on trouve de plus en plus de superyachts. On retrouve au mouillage nos « cousins » du Quebec sur leur bateau « point du jour ». La première fois qu'on les a rencontrés, c'était il y a un mois environ a Porto Rico, puis en république dominicaine.
Dans l'après midi, nous allons avec l'annexe à la marina pour essayer d'avoir une connection wifi. En arrivant, un panneau affiché sur le ponton annonce « attention aux requins ». En fait en débarquant sur le ponton, on voit une quinzaine de requins de belle taille, mais ce sont des requins nourrices...sauf que quelqu'un dit qu'il y a au milieu un « bull shark » qui lui peut être dangereux.
Coté wifi, c'est raté. Les bureaux sont fermés et de toute façon, il faut avoir le bateau dans la marina pour avoir droit au wifi.
Nous rentrons déçus au bateau, et attaquons l'apéro pour se remonter le moral. En plus du wifi, on aurait bien aimé trouver une épicerie, car les provisions s'épuisent. Ce soir, nous aurons un risotto au chorizo et nous ouvrons une boite de lentilles trouvée dans les fonds du bateau. Elle est de 2011, mais a l'air bonne et personne ne sera malade.


Mercredi 27 avril : Controle de police au large et fouille du bateau !
Nous quittons Highbourne cay vers 9heures car nous avons une étape de plus de 45 miles à faire, en direction de l'ile de New Providence. En fait, les deux tiers de l'ile sont occupés par la ville de Nassau qui compte 250.000 habitants sur les 300.000 de toutes les bahamas.
On traine toute la journée et on attrape que des sargasses et un minuscule poisson à peine plus gros que le leurre que nous rejetons à l'eau.
Vers 17 heures, au large de l'ile une vedette rapide arrive vers nous. C'est la police, et ils n'ont pas l'air de rigoler. Il faut arrêter le bateau, donc enrouler le génois et affaler la grand voile. Ils mettent des défenses et viennent à couple pour monter a bord, mais la mer est agitée. Ils essayent sur un bord, puis sur l'autre, mais malgré les défenses, les bateaux tapent violemment. Finalement, ils nous demandent nos « cruising permit » que l'on met dans un sac étanche et qu'ils contrôlent sur leur bateau. Ils disent que c'est bon et on croit que c'est terminé, mais l'un des policiers monte à bord. Il nous demande d’où on vient et les endroits ou on est allés. Quand on cite la république dominicaine, il nous explique que c'est une plaque tournante de la drogue et qu'il doit fouiller le bateau. Il demande que le capitaine (moi) l'accompagne à l'intérieur et soulève les matelas, ouvre les coffres, soulève les planchers et me demande plusieurs fois si on a des drogues à bord. Je lui réponds que non et que nous sommes des touristes...Il fait des photos de l'intérieur du bateau et nous dit que normalement la fouille devrait durer une demi journée, mais compte tenu des conditions de la mer, il a fait une fouille rapide. Il nous demande ou on va et je lui donne le nom de la marina ou nous pensons aller. En fait, en arrivant la marina est complète et nous irons au mouillage à proximité.
Il nous abandonne donc en pleine mer, voiles affalées et un peu choqués d'avoir été contrôlés comme des trafiquants de drogue. Je lui demande s'ils font pareils avec tous les touristes et il me dit que oui avec les bateaux qui viennent du sud !
Bon, finalement on est au mouillage qui est calme et Emma et Muriel essayent de faire des miracles culinaires avec ce qui nous reste en stock. Un gâteau est au four, et nous avons ouvert une boite de cassoulet qui est dans les fonds du bateau depuis 2010 ! Elle est un peu rouillée, mais pas gonflée et ne fait pas pssschit à l'ouverture. En plus elle sent bon et on va se régaler. Ce n'est pas un cassoulet de grande surface mais une boite qui vient de l'aveyron.

Jeudi 28 avril : Une date importante !

Oui, enfin, c'est surtout pour moi qu'elle est importante, car je termine pratiquement ce voyage pour mon anniversaire. Ce soir, nous avons donc prévu un resto pour feter ca !

En attendant, nous allons a la marine que nous avons repérée sur la carte au sud de l'ile, car c'est la plus proche de l'aéroport. Dès le chenal d'entrée, on est saisi par la beauté et le luxe du lieu et on commence à se dire que ce n'est peut etre pas pour nous...On va quand même s'amarrer et on demande à la personne qui nous a aidé à faire la manœuvre s'il connaît le prix pour la nuit : c'est 5,75 dollars par pied, ce qui fait avec les taxes environ 240 dollars pour la nuit. Nous les remercions donc de leur hospitalité mais reprenons nos amarres et quittons la marina pour Nassau ou nous serons 2 heures plus tard. La, nous allons a la marina « Nassau Yacht Haven » ou le prix est nettement plus raisonnable (environ 80 dollars +12 dollars pour l'eau à volonté).

Nous prenons enfin une vrai douche, faisons les pleins d'eau du bateau, et le soir allons au resto de la marina. Un peu cher, comme tout ici, mais très bon…

Vendredi 29 avril : L'arrivée du skipper qui va ramener le bateau…
Le matin, nous faisons les courses car nous n'avons plus rien sur le bateau. Les exumas c'est le paradis, mais il n'y a pas un supermarché sur chaque ile, loin s'en faut. Dans certaines, on ne trouve meme pas une épicerie pour les produits de base, et ca fait a peu près 12 jours que nous n'avons pas fait de courses. Le supermarché est super , mais cher. Nous prenons un bel ananas, mais après l'avoir pesé, nous le reposons car il coûterait 28 dollars. Ce n'est qu'un exemple, mais tout est pareil.

Ensuite, on galère un peu avec Patrick pour faire remplir la bouteille de gaz, mais on trouvera une solution en la laissant dans une marina voisine.
Retour au bateau ou nous préparons le repas et attendons notre skipper. Son avion devait atterir a 11h40, mais il aura une heure de retard et en plus il n'a pas reçu mon texto avec l'emplacement du bateau, et il fera au hasard plusieurs marinas avant de nous trouver. On finit par manger sans lui car il arrive vers 15 heures. Il a l'air très sympa et le premier contact est bon.

On lui offre un sandwich et une bière et on part tout de suite naviguer pour le mettre dans le bain. On revient au mouillage du premier soir ou nous passerons la nuit.

Samedi 30/04 : Un jus de tomate au prix d'un bloody mary

On arrive pas à trouver de wifi et je commence a paniquer car pour une raison mystérieuse le programme « iridium mail » qui sert à récupérer la météo a disparu de mon Ipad que je laisse au skipper pour le convoyage du retour. Sans ce programme il ne pourra pas avoir de météo par satellite, ce qui est quand meme un peu préoccupant pour une transat. On décide donc de revenir sur Nassau et on va a un mouillage qu'on nous a indiqué. De toute façon, dans notre marina le wifi était très mauvais. On met l'annexe à l'eau et on met les ordinateurs et tablettes dans le sac étanche, direction la marina la plus proche pour pouvoir débarquer. On nous indique un bar ou il y a du wifi. En arrivant dans bar, on demande au serveur si le wifi fonctionne et il nous dit que oui. On commande et on sort le matériel. Déception, le wifi fonctionne, mais très lentement et nous oblige à nous déplacer sans arrêt pour trouver la meilleure reception. Du coup, je n'arrive toujours pas à télécharger le programme indispensable. Au bout d'une heure de galère informatique, nous demandons l'addition. Nous avons pris une bière et trois jus de tomate et sur la note il y a une bière et 3 bloody mary. J'appelle le serveur, puis le manager, mais on me dit que le jus de tomate et le bloody mary (cocktail avec de l'alcool et du jus de tomate), c'est le même prix, c'est à dire 9 dollars. Le manager s'excuse beaucoup, compatit quand je lui parle de son wifi de m…., mais ne nous fera même pas une petite réduction. Nous partirons dégoûtés de ce bar.

Dimanche 1er mai : La veille du départ !

En quittant le mouillage, nous allons a la marina faire le plein de gas oil. En plus du réservoir (160 litres), le skipper souhaite avoir une réserve et nous remplissons tous les jerrycans disponibles dans le bateau (6 jerrycans de 10 litres), soit un total de 220 litres de gas oil, ce qui en économisant, doit faire plus de 100 heures de moteur.

Vers 11 heures nous revenons à notre marina. On nous a dit que le starbucks café qui n'est pas très loin a un bon wifi et nous nous y précipitons, et là c'est le jackpot. Le wifi est excellent et le café bon et pas cher. Ca fait des semaines qu'on avait pas eu de wifi de cette qualité et je réussis à charger mon application. Il me faudra encore deux heures pour retrouver ce que j'ai fait pendant la transat aller, l'expliquer au skipper et faire des essais, mais finalement tout fonctionne ! Il était temps car nous partons demain. Il reste à faire les bagages, ouvrir tous les coffres du bateau pour montrer au skipper ou tout est rangé, rincer et dégonfler l'annexe et préparer un repas pour 8 personnes car entre temps deux équipiers sont arrivés et notre amie Corinne qui se trouve sur un autre bateau viennent manger à bord. Entre le stress de cette journée, l'apéro, le bon repas arrosé d'une bouteille de blanc et d'une bouteille de bandol rosé, on se couchera épuisés…

Lundi 2 mai : C'est fini !

Nous prenons un taxi à 7 heures du matin pour avoir un peu de marge après avoir fait les dernières recommandations au skipper. On a navigué pendant deux jours avec lui, ce qui lui a permis de se familiariser avec le bateau, ses réactions et son fonctionnement et ce qui me rassure à moi car je sais confier mon bateau à quelqu'un de compétent et sérieux. J'ai toute confiance dans ses capacités pour me ramener le bateau en bon état.
Pour moi, l'aventure n'est pas tout à fait terminée, car à l'aéroport, j'aurais droit à un interrogatoire serré comme chaque fois que je passe une frontière US. Je pense que le pire qu'il me puisse arriver, c'est qu'ils me mettent dans un avion pour la France, mais comme c'est précisèment mon but, je ne suis qu'à moitié inquiet. Ceci dit, je suis convoqué dans un bureau à part par un officier d'immigration à qui il faut que je raconte à nouveau ce que je faisais aux USA en 1998 et 1999 pour Gaz de France. Je dois reconnaître que cette fois, l'officier était sympa et compréhensive et finalement m'a promis de mettre une note dans mon dossier pour que ça se passe mieux la prochaine fois.

Je termine ce blog à l'aéroport de Miami, en transit pour Istambul ou nous passerons la nuit pour etre le 4 mai à Marseille.

Les exumas (bahamas)
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