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vendredi 1er avril :
La journée d'hier a été une journée chargée. Le matin a 9 heures, je suis à l'ouverture de Fedex, et la surprise c'est que les deux colis attendus sont là. Le premier parti en « economy » et le deuxième commandé 3 jours après, en « priority », sauf que le premier, d'après Fedex ne devait etre livré que le 5 avril ! Bref, je paye les taxes (environ 45 dollars pour les deux) et repars vers la marina avec mes deux colis. Le bateau n'est plus là ! Je le retrouve un peu plus loin et tout le personnel de la marina avec Gerard et Emmanuelle sur le bateau sont en train de le faire glisser progressivement vers la darse de levage. Une heure plus tard, le bateau est posé au sec et le mecano attaque son travail. En fait, un fil de peche s'est entortillé à l'intérieur et petit à petit à detruit les joints. Dans l'après midi, le travail est terminé. Pendant que le mécano changeait les joints, Gerard, Emmanuelle et moi nous nettoyons la coque. Vers 17 heures le bateau, réparé et caréné, retrouve son élément.
Par la marina, je fais appeler la douane pour faire la clearance de sortie. L'officier est là rapidement...mais il a oublié ses documents. Il faut donc qu'il retourne à son bureau les chercher, ce qui me laisse le temps d'aller rendre le scooter et de faire quelques courses au passage. Pour revenir au bateau, je demande au loueur de me trouver un « jetney » (taxi pirate). Il arrive dix minutes après et on tombe d'accord sur 15 dollars. Comme beaucoup ici, c'est un haitien et nous parlons français.
De retour au bateau, je trouve Emma en train de faire les papiers de clearance avec l'officier de la douane, qui, pour une fois est sympa.
Ensuite, Emma a préparé un apéro et nous attendons nos amis du bateau « wild woman ». Debbie et Craig arrivent vers 19 heures et nous prenons l'apéro quand Craig dit qu'il nous invite à manger sur son bateau. Super repas avec un curry a base de poisson et de langouste. Debbie nous raconte sa vie qu'elle a passée sur des bateaux de luxe, ou elle s'occupait de l'intendance. Le dernier bateau sur lequel elle a navigué était un voilier de 56 mètres ! Après l'apéro et le repas arrosé de vin australien, nous attaquons une partie de domino, puis nous rentrons vers minuit car demain réveil a 6 h 15.
A 7h00, je suis chez le mécano pour payer ma facture. Ici l'heure de main d'oeuvre du mécanicien est à 102 dollars et ma facture fera 445 dollars. C'est cher, mais proportionnellement moins cher que la sortie et remise à l'eau du bateau qui me coutera 627 dollars !
A 7h45, nous quittons la marina et nous naviguons toute la journée sous génois uniquement, vent arrière, par 20 nœuds de vent. Vers 10 heures, nous allons quitter la piscine (dans laquelle nous naviguons avec 3 mètres d''eau) et je mets une canne à l'eau, et une demi-heure après, le fil se déroule. On ralentit le bateau en enroulant le génois et je remonte facilement un « red snapper » qui nous fera bien deux repas (voir photo). Nous faisons des filets et au frigo le poisson… Je range la canne, car le frigo est plein et nous ne pechons que ce que nous pouvons manger, et nous continuons notre route.
Nous avons répéré un mouillage, au nord de l'ile de Mayaguana, première ile des Bahamas. Finalement, nous avons décidé de venir ici pour éviter de payer le cruising permit de 300 dollars des Turks et nous reviendrons le 5 pour chercher William.
Le mouillage n'est pas aussi calme que prévu, et au moment ou j'écris ces lignes, ca commence a sentir bon dans le bateau car Emma et Gerard s'activent en cuisine. C'est bientôt l'heure de l'apéro !

Mercredi 6 avril : L'arrivée de William

William est arrivé le 5 au soir, comme prévu, mais ca n'a pas été si simple de le récupérer. Pour ceux qui ont lu ce qui précède, vous avez compris que nous étions dans la première des iles des bahamas. Il a donc fallu revenir, et cette fois contre le vent : 13 heures a tirer des bords, heureusement avec un vent raisonnable et une mer belle, et une arrivée de nuit. Nous avons choisi un mouillage a l'est de Providenciales ou il n'y avait pas de barrière de corail. Le lendemain, nous louons une voiture pour aller chercher william et refaire le plein du bateau. En effet, nous avons vu que sur Mayaguana, il n'y a rien. L'unique épicerie du village, même après le passage du bateau ravitailleur, manque de l'essentiel. Nous avions besoin de lait et de beurre par exemple et les rayons sont vides du minimum indispensable.

Le soir, william arrive et il est de suite dans le bain. L'annexe nous attend sur la plage, de nuit, et il est obligé d'enlever son pantalon et ses chaussures, car le départ est dans l'eau. Il ne verra même pas la belle couleur turquoise car il fait nuit.

Le lendemain matin, après avoir rendu la voiture, nous repartons pour Mayaguana. Cette fois, comme la météo l'avait annoncé le vent est plus fort. D'après mon fichier Grib, nous devions avoir 20 nœuds et on a un bon 25 soutenu, et l'anémomètre enregistrera au maximum une rafale a 32 nœuds. La mer est forte et les vagues sont abruptes, mais avec 2 ris et la trinquette le bateau taille vaillamment sa route. Nous prenons quelques paquets de mer dans la figure, et nous arrivons après 8 heures de navigation, un peu fatigués, mais intacts et sans casse sur le bateau.

Finalement, nous serons retournés aux Turks pour deux jours en mode furtif, c'est à dire sans repayer quoique ce soit aux autorités...auxquelles on avait déjà beaucoup donné précédemment !

La veille du départ pour aller chercher william, on a fait une superbe plongée dans les eaux les plus claires que nous avons eu depuis le début de notre croisière. Comme d'habitude les barracudas nous ont surveillé et nous avons vu un superbe requin vache, plus des tas de poissons habituels dans ces eaux tropicales.

Jeudi 7 avril : Le « cruising permit » des Bahamas

Ca y est. Nous avons débarqué ce matin sur l'ile de Mayaguana, et nous sommes allés directement a l'immigration. On a eu quelques émotions car on nous a demandé le permis de sortie des Turks et Caicos et celui-ci avait déjà 5 jours. Apparemment, il n'ont pas bien regardé les dates, car après avoir rempli tous les papiers, payé 300 dollars, on a donc eu notre cruising et fishing permit jusqu'à la fin de notre séjour. C'est un gros souci en moins, car toutes ces formalités d'entrée et de départ sont longues et compliquées, et parfois chères...Maintenant, on a plus qu'à s'occuper de la navigation, ce qui n'est pas non plus toujours simples dans ces régions ou les barrières de corail sont nombreuses.

En début d'après midi, nous voulons amener william sur une plongée superbe que nous avons déjà faite sur la barrière de corail, sauf que cette fois ci, la marée est plus basse et pour passer la barrière les vagues déferlent et nous repoussent en arrière. William et Gerard sont déjà passés. Emmanuelle a du mal a avancer, les vagues la bousculent, les patates de corail affleurent. Je ralentis car je suis presque passé et je l'entends crier « au secours ». Je fais donc demi-tour et la raccompagne a l'annexe. Elle a eu très peu, quelques coupures superficielles sur le corail et quelques bleus. On attend dans l'annexe le retour des autres et nous rentrons vite au bateau, car nous avons de la route a faire. Il est plus de 17 heures quand nous partons. La sortie du mouillage au travers de la barrière est délicate mais nous la faisons de jour, par contre nous arriverons de nuit, vers 20 heures à notre point de mouillage pour la nuit. La nuit est noire, sans lune, on approche doucement au GPS,et au sondeur, william est a l'avant avec une torche puissante, on entend les vagues qui deferlent pas loin. Heureusement, ici, il n'y a pas de barrière de corail et nous finissons par mouiller dans 4 metres d'eau. Le mouillage est un peu rouleur, mais ca ira.

Vendredi 8 avril :

Nous partons tot, vers 8 heures, car l'étape est longue et sur notre route, il y a 2 iles désertes, les « plana cays » ou on voudrait bien s'arreter pour une plongée. On ne regrettera pas ce choix… Un autre voilier est devant nous et il semble avoir trouvé un mouillage sympa. On va vers lui et effectivement, en slalomant entre les coraux, on arrive près d'une plage superbe. Le paysage est grandiose, le sable est « white sugar sand » comme disent les américains, et la mer a toutes les nuances du vert au bleu profond. Plongée, repas et nous repartons pour m avant la nuit, sur Acklins island, a Atwood Harbour. Malgré son nom, ce n'est pas un port, mais une simple baie. Sur notre guide de navigation, il est dit qu'il y a un hotel bar dans lequel on peut parfois rencontrer le batteur de Neil Diamond, celui qui, paraît il, est le batteur dans toutes les musiques des films de James Bond. Las, un cyclone a ravagé l'ile et on ne trouvera pas l'hotel en question, donc pas de wifi ce soir.

Samedi 9 avril : Un village dévasté par un cyclone !

Depart vers 8 heures pour encore une grande étape qui doit nous amener au nord de l'ile. Nous mangeons en mer, car les conditions sont bonnes et vers 16 heures nous nous arretons au nord de l'ile, derrière un petit ilot sur lequel se trouve un vieux phare. Encore un paysage à couper le souffle ...Le bateau est au mouillage sous l'ile que nous allons visiter a la nage depuis le bateau. Quelques photos et nous repartons pour notre mouillage pour la nuit. Nous avons prévu de mouiller devant un petit village (« settlement » d'après mon guide) qui a du être sympa, mais a été comlètement dévasté par un cyclone. Nous débarquons en annexe et nous aurons rarement trouvé un accueil aussi chaleureux. Il est vrai qu'il ne doit pas y avoir ici beaucoup de passage. Nous parlerons a une dizaine de personnes dans le village (Landrail point) et tous sont vraiment gentils et accueillants. La plupart des habitants ont déserté le village après le cyclone pour aller vers Nassau.
Le seul problème, c'est que nous sommes samedi et que tout le village fait partie des « adventistes du 7ème jour » et que le samedi est leur jour de sabbath...donc, tout est fermé jusqu'au coucher du soleil. Nous trouvons quand meme le bar du village dont le wifi est actif et non protégé. On s'assied donc devant la porte pour se connecter et répondre à nos mails. La patronne viendra s'excuser d'etre fermée et nous explique qu'elle ouvrira au coucher du soleil.

Quand nous repartons le soleil est en train de se coucher et l'activité reprend. Une camionette s'arrête pour nous dire bonjour et c'est le patron de l'épicerie locale. Il amène Emmanuelle qui achètera un peu de pain et quelques oignons…

Un des habitants nous montre une maison recouverte d'une bache et nous explique que le premier étage et le toit (en bois) se sont envolés avec le cyclone. Nous quittons ce village avec regret et beaucoup de peine pour les quelques personnes qui s'accrochent et reconstruisent leur village.

Dimanche 10 avril :

Le vent a un peu forci quand nous partons et nous prenons un ris dans la GV. Nous avons une étape de 40 miles et ce n'est pas encore aujourd'hui que nous consommerons du gas-oil. Le vent s'établit à 20 nœuds, avec des rafales a 25 nœuds (26,4 enregistrés a l'anémomètre). Le bateau avance comme une fusée et nous ferons du 7,5 nœuds de moyenne. Nous arrivons vers 14 heures et nous cafouillons un peu pour enrouler le génois, mais finalement tout s'arrange. Nous mouillons dans la baie de Clarence town, sous une ile qui nous protège de la houle.
Au moment ou j'écris ces lignes, ca sent bon dans le bateau. Emmanuelle nous a fait un cake aux raisins et fruits confits de manosque et Gerard prépare une brandade de morue. Encore un bon repas en perspective !

Le lendemain, nous resterons au mouillage, car le vent est supérieur à 20 nœuds et la mer très agitée...et nous avons un jour de marge.

Mardi 12 avril : Le requin ?
Nous reprenons la route pour une étape de 45 miles, car cette ile est interminable...et nous allons mouiller derrière la pointe nord, dans une baie qui s'appelle Calabash bay. Sur ma carte Navionics, il n'y a pas de détail et toute la baie est donnée à moins de deux mètres. Ce n'est pas le cas de mon guide de navigation, qui explique que l'on peut facilement y mouiller et effectivement, il n'y a pas de souci de tirant d'eau.
En arrivant, Gerard part à l'eau en premier et nous suivons avec Emmanuelle avec nos palmes, masques et tubas. Nous nageons vers la pointe ou il y a quelques récifs, car la baie est essentiellement sabloneuse, et Gerard qui est arrivé avant a discuté avec les pecheurs qui ont une ligne à cette pointe. Les pécheurs lui ont dit avoir vu un aileron de requin qui suivait le bateau à notre arrivée. J'ai un doute, car à mon avis les pécheurs n'ont pas trop envie de voir des touristes à palmes venir faire fuir leurs poissons, mais dans le doute, nous décidons de rentrer au bateau. En tout cas, Emmanuelle n'aura jamais nagé aussi vite et j'ai du mal à la suivre.
La suite nous montrera que leur histoire était certainement vrai car il y a pas mal de requins dans ces eaux. Gerard en photographiera un le lendemain et notre ami américain Dwight, nous assurera s'etre trouvé nez a nez avec un gros requin quelques jours avant. Quand je parle de requins, il s'agit bien sur de vrais requins carnassiers et pas du requin nourrice (nurse shark) qui ne mange que de l'herbe et que nous avons déjà vu, et photographié plusieurs fois.
De retour au bateau, nous prenons l'annexe pour aller dans un hotel sur la plage et nous connecter au wifi. Hotel luxueux et clientèle américaine et canadienne.

Mardi 13 avril : Le spi !
Dernière étape pour william et pour lui faire plaisir (et pour économiser un peu de gas-oil) nous sortons le spi. Mon équipier, Gerard, part lui aussi après demain, et n'a pas encore vu le spi et je sais qu'il sera ravi de l'envoyer. A trois, ca prend quand meme un peu de temps de sortir les écoutes, les passer au bon endroit, sortir le sac de spi, attacher le tangon avec halebas et balancine, attacher les écoutes et bras de spi, tout régler et dérouler la chaussette. Sur un bateau de régate avec un équipage bien entrainé, ca va vite, mais pour nous c'est un peu plus long...mais ca vaut la peine. Le bateau avance à 5 ou 6 nœuds (le vent est faible, autour de 10 nœuds arrière) et sans le spi, nous serions dans le bruit avec Mr Volvo.
Nous arrivons vers 13 heures dans la baie de Georgetown et nous arrêtons à l'entrée de la baie sur une ile déserte pour le dernier bain de William.
Vers 15 heures, nous mouillons à proximité de Georgetown, car nous devons faire des courses et surtout regler la logistique du départ de William, qui a un avion a 7h20 du matin. Nous trouvons un taxi, qui pour 30 dollars, promet d'etre au débarcadère à 5h45 du matin...et qui tiendra sa promesse.

Les bahamas
Les bahamas
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