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Samedi 20 février :

Nous partons vers 9h00 pour saint Barth. Le temps est pas terrible et les grains se succèdent. On ressort vestes de quarts et cirés, et on s'arrete vers 11 heures dans une ile qui s'appelle ilot fourchu. C'est un cercle quasi parfait dont il manque le tiers en direction de l'ouest. Ca tombe bien, ici les vents sont majoritairement de l'est et le mouillage est bien protégé. Nous prenons une bouée, c'est obligatoire car nous sommes dans une réserve. Nous avons eu froid avec le vent et la pluie et nous faisons des soupes pour nous réchauffer...en plus d'une ratatouille et de pates. On ne meurt pas de faim sur ce bateau et on mange bien.

Après le repas, nous ferons une des plus belles plongées de ce voyage. Banc de barracudas, tortues, raies, tous les poissons habituels, et pour finir un requin. Bon d'accord, c'est un requin dormeur (qui ne mange que des petits poissons et des mollusques), mais c'est un requin quand meme, et il faisait à peu près ma taille (voir photos).

Vers 15 heures nous partons pour l'ile de saint Barthelemy et nous arretons pour la nuit, au nord de l'ile, à l'anse du grand colombier.

Un peu d'histoire : Encore une fois, c'est à cause de Christophe Colomb que l'ile s'appelle saint barthelemy, car il lui a donné le nom de son frère Bartholomeo.

Vers 1665, une centaine de paysans venus de l'ouest de la France adoptèrent saint Barth qui était alors dédaignée de tous. Un siècle plus tard, ils étaient 600 à s'échiner sur cette terre aride, et ils s'y cramponnèrent, malgré les anglais soudain intéresses par la situation stragégique de l'ile. Mais en 1784, Louis XVI céda l'ile et ses 600 paysans à la Suède contre un droit d'entrepot dans le port suédois de Goteborg. La capitale de Saint Barth, s 'appelle, aujourd'hui encore Gustavia, du nom du roi de suède Gustave III. Après différentes guerres, la France racheta saint Barth en 1877 et récupéra ses paysans, aussi normands que le jour de l'abandon, aucun métissage n'ayant rembruni leur visage. Ce n'est qu'il y a une cinquantaine d'années que l'ile prit son essor touristique, grâce au maire d'origine néerlandaise Rémy de Haenen. Aujourd'hui l'ile attire la jet set européenne mais aussi des américains très fortunés. En effet, a St Barth on est bilingue et la clientèle américaine y est particulièrement appréciée...

Dimanche 21/02 :
Nous quittons l'anse du Grand Colombier pour le sud de l'ile (anse du gouverneur). Belle crique avec une belle plage de sable blanc et de l'eau turquoise, mais la mer est trop agitée pour débarquer en annexe.
Dans l'après midi, nous remontons sur Gustavia. Le mouillage est très encombré par de nombreux bateaux alors qu'il y a des places disponibles dans le port. Je pense que le prix du port encourage les bateaux à rester au mouillage. On trouve tant bien que mal une place au milieu, qui se révèlera trop proche car la nuit, le vent tombe est on se retrouve à moins de deux metres d'un bateau à moteur. On est obligé de changer de place et on prend une bouée marquée « private – no mooring anytime », mais on pense qu'à cette heure ci on a peu de chance de voir revenir le propriétaire.
Dans l'après midi nous avons débarqué sur Gustavia. C'est dimanche après midi et pratiquement tout est fermé. On sent beaucoup l'influence américaine et les prix pratiqués ne sont pas des plus abordables. On prendra quand meme une bière, histoire d'avoir du wifi.


Lundi 22/02 :
J'ai passé une très mauvaise nuit, et je commence a m'inquieter. Le papa de Tiffany, qui est médecin, me fait une consultation par téléphone et me conseille d'aller aux urgences pour faire des examens complementaires. Ca tombe bien (si j'ose dire) car on doit retourner a saint-martin pour faire réparer le bateau et on essaiera de réparer le capitaine en meme temps.
Après 4 heures de traversée, nous revenons donc à saint martin et passons le pont pour rentrer dans la lagune a 14h30. (ce pont ouvre 3 fois par jour). Nous laissons le bateau au chantier et avec Emmanuelle nous prenons un taxi pour l'hopital. Nous y passerons 3 heures après avoir beaucoup attendu, vu une infirmière et 3 medecins différents, et fait différentes analyses (urine, prise de sang, radio) et je ressors avec une ordonnance pour un scanner des voies urinaires pour le lendemain. Le scanner confirmera qu'il s'agit d'un calcul de 3mm, qui devrait normalement s'évacuer tout seul avec l'aide des médicaments prescrits. Au moment ou j'ecris ces lignes, j'attends toujours..je prends consciencieusement tous mes médicaments et je bois beaucoup (de l'eau bien sur, pas du rhum!)


Mardi 23/02 : Les réparations du bateau...et du capitaine !
Moi je repars le matin pour mon scanner et pendant ce temps, Teddy et Quentin s'occupent du bateau. En moins de deux jours, les travaux effectués sont quand meme importants :
- Changement de l'étai et de l'émerillon de l'enrouleur, remontage et essai du génois (1421 €)
- Diagnostic de l'electricien qui confirme qu'il faut changer 2 batteries de service (140€) et qui m'accompagne pour les récuperer (458 USD)
- Remplacement du support moteur par un support en teck (70 €).
Pour réparer le capitaine, ca n'a rien couté car on est département francais et c'est la carte vitale qui a chauffé…
Tous ces travaux effectués, a 17H30 nous repassons le pont pour sortir de la lagune et nous dirigeons vers le mouillage de Grand Case ou nous arrivons juste avant la tombée de la nuit. Nous débarquons dans une ville en folie car c'est le carnaval et on peut à peine marcher dans les rues. La boutique désirée par Emmanuelle est enfin ouverte et elle peut acheter son pull.


Mercredi 24/02 : La perte du bout-dehors
Nous partons le matin pour l'ilet Pinel (dans sa partie sud) qui est le paradis des planchistes et des kitesurfeurs. Le mouillage est un peu agité mais magnifique derrière une barrière de corail et devant une plage de sable blanc, dans de l'eau turquoise. Il me semble déjà avoir écrit ces lignes, mais c'est vrai qu'ici, les endroits paradisiaques se succèdent…
Pendant le retour, le bout-dehors part à l'eau (le bout dehors est un espar metallique qui sert a mettre le spi asymétrique). Pour monter la chaine qui s'était bloquée, il a fallu l'enlever et il n'a pas été remis en place avant le départ. Au premier coup de gite important, il est parti à l'eau...et il ne flotte pas !
Le soir, retour a Grand Case, ou nous allons au restaurant pour feter l'anniversaire d'Emmanuelle (avec 2 jours d'anticipation car c'est la dernière soirée de Teddy et Gosia)


Jeudi 25/02 : Depart de Teddy et Gosia
Nous quittons Grand Case vers 10 heures pour aller à une plage un peu plus bas, mais proche de Marigot Bay, ou nous devons déposer Teddy. Depuis hier soir, nous n'avons plus d'eau du tout dans le bateau. On a débarqué dans le restaurant avec deux jerrycans de 10 litres et il nous ont donné un peu d'eau. Teddy et Gosia voulant prendre une douche avant leur départ, nous allons a la marina de Marigot refaire les pleins d'eau et leur permettre de prendre leur douche. Nous les mettons dans le taxi pour leur retour vers Lyon. Finies les vacances, mais je crois qu'ils en ont bien profité…
Nous mouillons ensuite dans la baie et débarquons en annexe à la capitainerie ou le wifi me permet de mettre a jour ce blog et pour faire des lessives.
Ce soir, nous retournons au chantier pour faire fabriquer un autre bout-dehors, et récupérer la trinquette en réparation chez le voilier « incidences ». Demain, nous faisons le plein de gas oil, les courses et après demain départ pour les BVI (British Virgin Islands) ou nous retrouverons François et Mireille.

Saint Barthelemy
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