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Mercredi 13 janvier : Un homme à la mer !
Nous attaquons aujourd'hui notre remontée vers la Guadeloupe. La première étape sera la baie de saint Pierre au nord de la martinique (environ 135 miles depuis PSV ou nous sommes mouillés). On devrait arriver demain matin.
Au moment ou j'écrivais les lignes ci-dessus, j'étais loin d'imaginer la succession d’événements qui ont animé notre traversée : Ca a commencé, une heure après le départ, juste après l'ile d'Union, par la pêche d'un barracuda de bonne taille ; C'est pas le premier, et on espère pas le dernier, et après l'avoir tué au pastis (dans les ouïes), Quentin et Adrien ont attaqué le vidage du poisson. Mais Quentin s'est accroché à l’échelle de bain, qui n'est pas attaché, et s'est donc retrouvé à l'eau...avec le barracuda dans les mains. Heureusement, il faisait jour et beau et la mer était calme et la manœuvre de l'homme à la mer s'est bien passée, d'autant plus facilement que Quentin avait une casquette jaune fluo et on voyait donc bien sa tête à la surface. On a donc récupéré Quentin...mais pas le barracuda qu'il avait finalement laché dans sa chute.
En plus en faisant la manœuvre de récupération, la deuxième ligne est passée dans l'hélice. On a donc arrêté le bateau et cette fois c'est Adrien qui a l'aide d'un masque et d'un tuba a récupéré le fil et l’appât qui un peu plus tard attrapera une petite bonite.
Le soir, repas en mer, et le vent se lève un peu. Nous prenons un ris dans la grand voile et enroulons un peu le génois...avec quelques difficultés. Les quarts s'installent et peu avant minuit, alors que je suis profondèment endormi, on vient me réveiller car le génois est dans l'eau. Je m'équipe avec gilet et harnais et avec Adrien nous l'attachons dans les filières. Comme il faut monter au mat, avec la mer agitée et la nuit, je décide d'attendre le matin pour réparer. Je déroute le bateau sur Sainte Lucie (Rodney bay) ou nous serons vers 7 heures du matin. Du coup, la nuit n'est pas très agréable car avec seulement la grand voile et le moteur le bateau tape dans les vagues.
Arrivés a Rodney bay, Adrien monte au mat et fait descendre l’émerillon de l'enrouleur et on s’aperçoit que c'est la manille qui est partie. Nouvelle manille bien serrée et fixée avec de la loctite (frein filet) et nous repartons pour la Martinique. Passée le canal de sainte Lucie, nous sommes a l'abri sous le vent de la Martinique et la mer est plus calme. On arrivera vers 14h00 dans la baie de saint Pierre ou nous mouillons. Avec l’arrêt (pas prévu) a sainte Lucie, on aura fait 150 miles en 30 heures environ...
