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Traverser le détroit avec un petit bateau à voile, c'est un peu comme un chien qui cherche à traverser le périphérique. Les pétroliers et cargos déboulent à 18 nœuds, et nous normalement on avance a environ 6 nœuds, soit 3 fois moins vite. En plus, dans le détroit, malgré que nous ayons choisi l'heure favorable de la marée, il y a un courant de fond du au fait que l'atlantique se déverse dans la méditerranée. C'est donc comme si on avançait sur un tapis roulant, mais dans le mauvais sens. Une heure après le départ, nous sommes au moteur a 6,5 nœuds au speedomètre, alors que la vitesse réelle sur le fond donnée par le GPS est seulement de 3 nœuds.
Nous sommes partis de Gibraltar sous la pluie et avec une visibilité pas terrible. Pour reprendre mon exemple précédent, c'est un peu comme si le chien avait en plus les yeux bandés ! Heureusement 2 heures après, au moment ou on commence à quitter la cote espagnole pour vraiment aborder la traversée, la visibilité s'améliore.
La navigation dans le détroit est réglementée par des « rails » que doivent suivre les bateaux : Un rail descendant de la méditerranée vers l'atlantique et un rail montant dans le sens inverse (les deux cotés du périph!), et nous on doit les couper pour traverser le détroit.
On utilise toutes les ressources de l’électronique (AIS, radar) et aussi notre estime et on réussit à se faufiler a travers les bateaux. Sur l'AIS, je constaterais quand meme qu'un cargo modifiera sa route pour passer derrière nous. Merci.